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Neuilly-sur-seine, Ile de France, France
I was born in what is for me the most beautiful place on earth, an archipelago of a hundred and fifteen islands, a jewel lost in the middle of the Indien Ocean, the Seychelles Islands.I grew up in many different places, moving from harbour to harbour, in Madagascar, Haïti, Koweit and Burundi and finally settled in France where I have spent the most amazing moments of my life. My love for Photography rises from this constant change of envirronement, the desire to preserve the memories of other worlds... Most poems are translated from french to english for those of my friends who would feel lost/ Je suis née dans ce qui est certainement pour moi l'un des plus beaux endroits au monde, un archipel encore préservé de 115 îles, posé comme un bijou au milieu de l'Océan Indien, les Seychelles. J'ai été balladée de port en port entre Madagascar, HaÏti, le Koweit et Burundi, avant de finalement m' établir en France où j'ai passé les vingt plus belles années de ma vie. Mon amour de la photographie, je me l'explique par ce chanboulement permanent de cadre, comme l'envie de retenir à moi le souvenir d'un passage dans d'autres mondes.

Thursday, October 22, 2009

Colloque Sentimental-Paul Verlaine


Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.
Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.
Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.
--Te souvient-il de notre extase ancienne ?
--Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne ?
--Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom ?
Toujours vois tu mon âme en rêve? --Non.
--Ah! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches! --C'est possible.
Qu'il était bleu, le ciel, et grand l'espoir !
--L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.
Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

(...)
In the deserted park, silent and vast,
Erewhile two shadowy glimmering figures passed.
Their lips were colorless, and dead their eyes;
Their words were scarce more audible than sighs.
In the deserted park, silent and vast,
Two spectres conjured up the buried past.


“Our ancient ecstasy, do you recall?”
“Why, pray, should I remember it at all?”
“Does still your heart at mention of me glow?
Do still you see my soul in slumber?” “No!”
“Ah, blessed, blissful days when our lips met!
You loved me so!” “Quite likely,—I forget.”
“How sweet was hope, the sky how blue and fair!”
“The sky grew black, the hope became despair.”
Thus walked they ’mid the frozen weeds, these dead,
And Night alone o’erheard the things they said.

Translated by Gertrude Hall

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