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My photo
Neuilly-sur-seine, Ile de France, France
I was born in what is for me the most beautiful place on earth, an archipelago of a hundred and fifteen islands, a jewel lost in the middle of the Indien Ocean, the Seychelles Islands.I grew up in many different places, moving from harbour to harbour, in Madagascar, Haïti, Koweit and Burundi and finally settled in France where I have spent the most amazing moments of my life. My love for Photography rises from this constant change of envirronement, the desire to preserve the memories of other worlds... Most poems are translated from french to english for those of my friends who would feel lost/ Je suis née dans ce qui est certainement pour moi l'un des plus beaux endroits au monde, un archipel encore préservé de 115 îles, posé comme un bijou au milieu de l'Océan Indien, les Seychelles. J'ai été balladée de port en port entre Madagascar, HaÏti, le Koweit et Burundi, avant de finalement m' établir en France où j'ai passé les vingt plus belles années de ma vie. Mon amour de la photographie, je me l'explique par ce chanboulement permanent de cadre, comme l'envie de retenir à moi le souvenir d'un passage dans d'autres mondes.

Sunday, October 18, 2009

Mon rêve Familier-Paul Verlaine



Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.


Car elle me comprend, et mon coeur transparent

Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.


Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.

Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.


Son regard est pareil au regard des statues,

Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L'inflexion des voix chères qui se sont tues. 



(...) 


 I often have this strange, engrossing dream

 of an unknown woman, whom I love and who loves me,
 and who, each time, is never quite the same
 nor completely another, and who loves and understands.

For she understands me; my heart, an open book
 to her alone (alas), is no longer a problem,
 at least not to her; and when my pale brow is clammy
 she alone knows how to refresh it, with her tears.
 
 Is she brunette, blonde or redheaded? I don't know.
 Her name? I recall that it's sweet and sonorous
 like the names of lovers whom Life sent into exile.
 
 Her gaze is like the gaze of a statue,
 and her voice - her distant, calm deep voice -
 has the inflection of beloved voices that have fallen silent



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