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My photo
Neuilly-sur-seine, Ile de France, France
I was born in what is for me the most beautiful place on earth, an archipelago of a hundred and fifteen islands, a jewel lost in the middle of the Indien Ocean, the Seychelles Islands.I grew up in many different places, moving from harbour to harbour, in Madagascar, Haïti, Koweit and Burundi and finally settled in France where I have spent the most amazing moments of my life. My love for Photography rises from this constant change of envirronement, the desire to preserve the memories of other worlds... Most poems are translated from french to english for those of my friends who would feel lost/ Je suis née dans ce qui est certainement pour moi l'un des plus beaux endroits au monde, un archipel encore préservé de 115 îles, posé comme un bijou au milieu de l'Océan Indien, les Seychelles. J'ai été balladée de port en port entre Madagascar, HaÏti, le Koweit et Burundi, avant de finalement m' établir en France où j'ai passé les vingt plus belles années de ma vie. Mon amour de la photographie, je me l'explique par ce chanboulement permanent de cadre, comme l'envie de retenir à moi le souvenir d'un passage dans d'autres mondes.

Tuesday, October 20, 2009

Face aux verrous-Henri Michaux- clin d'oeil à mon amie Raphaelle




Agir, je viens.
Poussant la porte en toi, je suis entré
Agir, je viens
Je suis là
Je te soutiens
Tu n’es plus à l’abandon
Tu n’es plus en difficulté
Ficelles déliées, tes difficultés tombent

Le cauchemar d’où tu revins hagarde n’est
Plus
Je t’épaule
Tu poses avec moi
 Le pied sur le premier degré de l’escalier
Sans fin
Qui te porte
Qui te monte
Qui t’accomplit


Je t’apaise
Je fais des nappes de paix en toi
Je fais du bien à l’enfant de ton rêve
Afflux
Afflux en palmes sur le cercle des images
De l’apeurée
Afflux sur les neiges de sa pâleur
Afflux sur son âtre… et le feu s’y ranime


AGIR, JE VIENS
Tes pensées d’élan sont soutenues
Tes pensées d’échec sont affaiblies
J’ai ma force dans ton corps insinuée
… et ton visage, perdant ses rides, est ra
   Fraîchi
La maladie ne trouve plus son trajet en toi
La fièvre t’abandonne


La paix des voûtes
La paix des prairies refleurissantes
La paix rentre en toi


Au nom du nombre le plus élevé, je t’aide
Comme une fumerolle
S’envole tout le pesant de dessus tes
épaules accablées
Les têtes méchantes d’amour de toi
Observatrices vipérines des misères des
Faibles
Ne te voient plus
Ne sont plus


Equipage de renfort
En mystère et en ligne profonde
Comme un sillage sous-marin
Comme un chant grave
Je viens
Ce chant te prend
Ce chant te soulève
Ce chant est animé de beaucoup de ruis-
Seaux
Ce chant est nourri par un Niagara calmé
Ce chant est tout entier pour toi


Plus de tenailles
Plus d’ombres noires
Plus de craintes
Il n’y en a plus de trace
Il n’y a plus à en avoir
Où était peine, est ouate
Où était éparpillement, est soudure
Où était infection, est sang nouveau
Où étaient les verrous, est l’océan ouvert
L’océan porteur et la plénitude de toi
Intacte, comme un œuf d’ivoire.


J’ai lavé le visage de ton avenir.



1 comment:

Raphi said...

La délicatesse d'une empreinte dans la neige. Le raffinement de la fluidité d'un Ciel. Un âtre discret, chaleureux et intense au coeur de l'Autre. La force d'un appel au désir des plus belles saisons torrides. Une invitation à voir et entendre chanter ton âme comme le rossignol au début du printemps. Un Phare universel dans une beauté fragile et prenante. Et le trouble de ses yeux verts embrumés qui te regardent et te regardent encore. La P'tite Miss, continue!