Search This Blog

My photo
Neuilly-sur-seine, Ile de France, France
I was born in what is for me the most beautiful place on earth, an archipelago of a hundred and fifteen islands, a jewel lost in the middle of the Indien Ocean, the Seychelles Islands.I grew up in many different places, moving from harbour to harbour, in Madagascar, Haïti, Koweit and Burundi and finally settled in France where I have spent the most amazing moments of my life. My love for Photography rises from this constant change of envirronement, the desire to preserve the memories of other worlds... Most poems are translated from french to english for those of my friends who would feel lost/ Je suis née dans ce qui est certainement pour moi l'un des plus beaux endroits au monde, un archipel encore préservé de 115 îles, posé comme un bijou au milieu de l'Océan Indien, les Seychelles. J'ai été balladée de port en port entre Madagascar, HaÏti, le Koweit et Burundi, avant de finalement m' établir en France où j'ai passé les vingt plus belles années de ma vie. Mon amour de la photographie, je me l'explique par ce chanboulement permanent de cadre, comme l'envie de retenir à moi le souvenir d'un passage dans d'autres mondes.

Tuesday, October 20, 2009

Hommage à mon cher André- Vers Dorés- Gérard de Nerval






Homme ! libre penseur - te crois-tu seul pensant
Dans ce monde où la vie éclate en toute chose :
Des forces que tu tiens ta liberté dispose,
Mais de tous tes conseils l'Univers est absent.

Respecte dans la bête un esprit agissant...
Chaque fleur est une âme à la Nature éclose ;
Un mystère d'amour dans le métal repose :
Tout est sensible ; - et tout sur ton être est puissant !

Crains dans le mur aveugle un regard qui t'épie :
A la matière même un verbe est attaché...
Ne la fais point servir à quelque usage impie.

Souvent, dans l'être obscur habite un Dieu caché ;
Et, comme un oeil naissant couvert par ses paupières
Un pur esprit s'accroît sous l'écorce des pierres.

1 comment:

Andre said...

Et au pied du palmier...


Le long des gazons verts ricanent les voyous ;
Et, rendus amoureux par le chant des trombones,
Très naïfs, et fumant des roses, les pioupious
Caressent les bébés pour enjôler les bonnes...

- Moi, je suis, débraillé comme un étudiant,
Sous les marronniers verts les alertes fillettes :
Elles le savent bien ; et tournent en riant,
Vers moi, leurs yeux tout pleins de choses indiscrètes.

Je ne dis pas un mot : je regarde toujours
La chair de leurs cous blancs brodés de mèches folles :
Je suis, sous le corsage et les frêles atours,
Le dos divin après la courbe des épaules.

J'ai bientôt déniché la bottine, le bas...
- Je reconstruis les corps, brûlé de belles fièvres.
Elles me trouvent drôle et se parlent tout bas...
- Et je sens les baisers qui me viennent aux lèvres...


* Arthur RIMBAUD

A la musique